samedi 15 octobre 2016

Ecrire, déguster...

Ecrire, écrire: joli verbe qui invite à la sensualité du papier et du crayon qui se caressent.
Envie d'écrire pour exprimer des émotions brassicoles, pour décrire ce gosier généreux qui ressent la chaleur d'une bière suave et puissante qui s'écoule au fond de la gorge, tel un acte sexuel.

Chercher les mots pour partager une sensualité enfouie dans l'évanescence d'une pièce encombrée de parfums houblonnés.

Chercher les mots pour savourer le goût des réunions joyeuses et des festins envoûtants.

Chercher les mots pour écrire et poser sur le coin de la feuille un calice brassicole...
Une petit lampée pendant que le crayon gratte la feuille et dessine des lettres. Oups une rature! que nenni, on continue!

Au fil des lignes, le col de mousse se dévoile autour du calice, une pointe d'énivrance arrive. Peu à peu, la page se remplit et le verre se vide. Modération étant absent ce soir, on prend une autre feuille vierge accompagnée d'une nouvelle bière trappiste tout aussi vierge. Une virginité brassicole qui accompagne un gosier déluré. Tels deux vieux potos, deux contenants s'accompagnent: 21*29.7 cm contenant de la feuille et 33 cl celui du calice.

Pendant que la crayon s'évade sur la feuille, le décapsuleur ponctue l'ambiance d'un petit pschittt. Deux Jacques accompagnent ce moment d'écriture brassicole: Brel et Higelin.

Le crayon dessine les mots, le décapsuleur dévoile la ponctuation. Le temps s'écoule sans être compté... Les heures s'écoulent tout comme la mousse, on s'évade sur un autre continent avec Calvin Russell, les deux Jacques sont partis en goguette...

Calvin, au même titre que les deux Jacquots est un esthète de la modération. Continuons!

On peut même penser que ce moment d'écriture ne vérifie pas l’apophtegme de Cléobule de Linde qui écrivait: "La modération est le plus grand bien"

Les mots enrobent le calice, la feuille devient le sous-bock du verre. Le comptoir devient vivant et légèrement collant et coloré....

Je vous laisse, Calvin et les deux Jacquots m'attendent. Le reste de la soirée ne sera jamais écrit et décrit, il sera simplement vécu au Facebar.

Bises...